« Mais juste à côté tonne l’Etna au milieu d’horribles bouleversements. Tantôt il projette dans les airs un sombre nuage, tout fumant de noirs tourbillons et de cendres ardentes, et il soulève des gerbes de feu si haut qu’il semble lécher les étoiles ! Tantôt, dans un vomissement, il dresse des masses de roc, entrailles arrachées à la montagne, où il accumule avec bruit des pierres liquéfiées, ou il brûle en bouillonnant au fond de son abîme« . Virgile, l’Enéide (III, 570, 582).
Tous les symboles de la gigantomachie (lutte des géants et des dieux ) semblent avoir été empruntés aux phénomènes volcaniques, aux souvenirs des éruptions et des tremblements de terre :
Les Géants, fils de Gaïa, la Terre (qui les a engendrés pour venger les Titans que Zeus avait enfermés dans le Tartare) entassent des montagnes comme on entasse des cailloux, et les projètent contre le palais de l’Olympe. Ils manient de grands arbres devenus des torches, vomissent des flammes et font entendre d’effrayantes clameurs. Vaincus ils sont confinés sous les rocs tourmentésoù persistent des manifestations du volcanisme. Ainsi, les profondeurs de l’Etna devinrent la dernière demeure du puissant Géant Encelade …
Il était un facteur. Il était un facteur qui aimait les cailloux. Il était un facteur qui, au fil de ses tournées journalières de 34 kilomètres (!!!) dans la Drôme, ramassait les pierres et les glissait dans ses poches. Il était un facteur qui, au grès de ses rêves de voyages (certainement nourris par l’expansion de la carte postale, née en France en 1873, pleine époque coloniale), se mit en tête de construire un « Palais Idéal ». Il était un drôle de facteur : le Facteur Cheval….
«J’avais dépassé depuis trois ans ce grand équinoxe de la vie qu’on appelle quarantaine. Cet âge n’est plus celui des folles entreprises et des châteaux en Espagne. Or, un jour du mois d’avril en 1879, en faisant ma tournée de facteur rural […] mon pied accrocha quelque chose qui m’envoya rouler quelques mètres plus loin [...] Je fus très surpris de voir que j’avais fait sortir de terre une espèce de pierre à la forme si bizarre, à la fois si pittoresque que je regardais autour de moi. Je vis qu’elle n’était pas seule. Je la pris [...] et je l’apportais soigneusement avec moi. A partir de ce moment, je n’eus plus de repos matin et soir. Je partais en chercher; quelquefois je faisais 5 à 6 kilomètres et quand ma charge était faite je la portais sur mon dos... (suite…)
« Le guerrier de la lumière a les qualités d’un roc.
Quand celui-ci se trouve en terrain plat et que tout, alentour, est en harmonie, il demeure stable. Les gens peuvent bâtir leurs maisons par dessus, la tempête ne détruira pas ce qui a été construit.
En revenche, lorsque le terrain est incliné, les choses alentour ne peuvent se maintenir en ordre ni en équilibre ; il révèle alors sa force et roule droit sur l’ennemi qui menace la paix. Dans ces moments là, le guerrier est dévastateur, et nul ne parvient à le retenir. Un guerrier de la lumière pense simultanément à la guerre et à la paix, et il sait agir selon les circonstances.«
Il était un géant, berger de son métier, qui menait son troupeau tout près de Lentillac-du-Causse, in the Lot. Alors qu’il n’était parti que depuis un kilomètre seulement en direction de Figeac, une douleur vive au talon le contreint à s’arrêter là… « Comment les cailloux ont-ils appris à entrer dans les chaussures mais n’ont jamais appris à en sortir ? »
Le géant, un peu gland, ne put certainement jamais répondre à cette question, car il prit racine et devint chêne. Aujourd’hui, ayant subit l’usure du temps, sa chassure a disparu, et seuls les taquins cailloux restent au pied du gros arbre, surmontés d’une cheville de 4 m de circonférence.
Il est dit que si on ne trouve pas de solution à un problème, il faut suprimer le problème. Les moutons qui viennent encore parfois rendre visite à leur vieil ami en s’abritant sous son dru feuillage l’ont bien compris, eux : ils ne portent pas de chaussures…
Lorsque les astronautes d’Apollo XI foulèrent pour la première fois le sol (vierge) de notre satellite, savaient-ils qu’un siècle plus tôt Charles Cros avait conté dans Le Chat Noir les amours malheureuses d’un caillou et d’une petite crevasse lunaire?
(…) « L’aspect rosé de ce paysage, tout nouveau pour lui, silex à peine débarqué de son pic, la mousse noire du manganèse qui surplombait le frais abîme, affola le caillou téméraire, qui s’arrêta dur, droit, bête. La fissure éclata du rire silencieux, mais silencieux, particulier aux Etres de la Planète sans atmosphère. Sa physionomie, en ce rire, loin de perdre de sa grâce, y gagne un je-ne-sais-quoi d’exquise modernité. Agrandie, mais plus coquette, elle semblait dire au caillou : « Viens-y donc, si tu l’oses !… » (…)
Extrait d’« Un caillou mort d’amour »,
dans les Classiques du Rire et du Sourire
Ricochets de bloggeurs (propos recueillis sur ABC TABS)
Seb87
salut, je cherche la tablature de la chanson de la Rue Ketanou avec Syrano « planter des cailloux », si jamais quelqu’un l’a deja re-transcrite, je suis preneur !!
itrunks
Bah je la cherche aussi mais apparemment elle n’existe pas encore… J’vais essayer d’me pencher dessus… Si quelqu’un est plus doué que moi ce serait bien ! Merci à vous !
itrunks
Hop hop hop après une petite écoute, voilà pour le refrain déjà… c’est mieux que rien
Dom# Mi Il ramasse chaque jour un caillou Fam# Dom# et le planque dans sa poche Fam# Dom# il raconte qu’il s’en ira les planter Sol# Pour que poussent des murs Dom# des murs de la liberté
Il est persuadé qu’en cultivant des cailloux Le temps sur son lit, ricoche Il nous dit que les pierres Elles ne sont pas névrosés Que nous sommes ses remparts Et repart les arroser. Dom# : x 4 6 6 5 4 Mi : x 7 9 9 9 7 Fam# : x 9 11 11 10 9 ( ou 2 4 4 3 2 2 mais ça sonne pas pareil c’est mieux en aigu ) Sol# : 4 6 6 5 4 4
J’me penche sur l’couplet mais ça paraît moins évident, tchooo
itrunks
Non bah en fait c’est tout con…
c’est Mi Si Dom# Sol# en boucle !!!
pour les accords voir le post précédents.
Si : 7 9 9 8 7 7
PatTwo
Rien à dire, j’aurai pas fait mieux… continue comme ça!