« Celui qui a déplacé la montagne, c’est celui qui a commencé par enlever les petites pierres » (proverbe chinois)
Photo prise par Cristoune, dans la Creuse, sur le site naturel des « Pierres Jaumâtres », situées au sommet du mont Barlot, sur la commune de Toulx-Sainte-Croix. En fait, ce sont des amas granitiques comme on peut en rencontrer d’autres dans le département.
Les 3 & 4 octobre derniers se déroulaient les « journées nationales de Spéléo et du Canyon ».
Il y avait 5 sites à découvrir in the Lot ! A Limogne, c’était découverte de la grotte du Père-Noël… Mais nous avons eu beau le chercher partout, parmi moulte stalactites et autres draperies, après avoir demandé notre chemin à une grenouille, un triton, et une chauve-souris à peine réveillée (ou sur le point d’aller se coucher), nous ne l’avons pas trouvé ! Les recherches auraient pu durer des heures encore si nos guides n’avaient pas lancé à nos estomacs de ver-de-terres affamés l’appel du pic-nique…. Merci à Flo et à Guy de nous avoir montré la sortie !!! Avec une telle équipe, la spéléo ? C’est même pas l’AnGoiiiiSsSsSeeeeeeee !
C’est l’extase langoureuse,
C’est la fatigue amoureuse,
C’est tous les frissons des bois
Parmi l’étreinte des brises,
C’est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.
O le frêle et frais murmure!
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l’herbe agitée expire…
Tu dirais, sous l’eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.
Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C’est la nôtre, n’est-ce pas?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s’exhale l’humble antenne
Par ce tiède soir, tout bas?
- Oh, regarde, Nono, les cailloux bougent au fond de l’eau !
- M’enfin Tikayu, ce ne sont pas des cailloux, ce sont des fourreaux de larves !
- De larve ?
- De larve de Phrygane. C’est une larve qui se construit un genre d’enveloppe (un tube) en assemblant divers débris qu’elle récolte autour d’elle à l’aide de la soie résistante à l’eau qu’elle sécrète.
En gros ici, elle a utilisé des cailloux, mais elle aurait aussi pu utiliser des brindilles, des feuilles, du sable, tout ça tout ça…
Samedi dernier était un bon jour pour aller rencontrer nos ancêtres à Pech Merle. Non pas pour visiter leurs oeuvres souterraines ni pour visiter le musée (bien qu’en ce moment il y ait une très belle exposition intitulée “Préhistoire de la bande dessinée et du dessin animé”) mais pour assister à la représentation de la nouvelle création des Cubiténistes : « Souvenirs de la Préhistoire. 3 millions d’années en 60 minutes ».
Pas moins de deux années de préparation et de partenariat avec le Centre de Préhistoire du Pech Merle ont été nécessaires pour permettre à la troupe de distiller avec beaucoup d’humour certains aspects de l’évolution de l’homme que même les scientifiques ne peuvent aborder. Ainsi, un peu à la manière de Roy Lewis (« Pourquoi j’ai mangé mon père« , à lire absolument), 3 personnages mettent en scène les inventions de nos lointains ancêtres, ramenées à l’échelle d’une même génération : le rire, le goût, l’amour, l’art, les mots, le temps… Toutes ces choses dont on ne connait pas la réelle origine mais qui en fin de compte nous parlent à tous puisque, comme dit par Alain Fraud, directeur artistique de la compagnie : « La Préhistoire est un gouffre et l’inconscient paléolithique qui subsiste en nous est un site archéologique.»
Alors si cela vous chatouille de savoir comment vous en êtes/nous en sommes arrivés là, dites vous aussi adieu au lumbago, redressez-vous sur vos deux jambes et courrez les voir (leur agenda se cache derrière l’affiche, il suffit de cliquer dessus)