On n’est jamais perdu quand on a des cailloux… 4 mai
1693, en France. Au plus fort du petit âge glaciaire, l’hiver est marqué par une famine générale. Il n’y a plus rien : ni récoltes, ni fruits, ni pif, ni cabéc’, plus de gibier dans les forêts : même les loups s’attaquent aux hommes. Le trésor épuisé par les guerres ruineuses de Louis XIV ne permet pas d’acheter du blé à l’étranger. La misère règne sur le pays. Tan tannnnn….
Quatre ans plus tard, Charles Perrault publie la première édition d’un conte faisant référence à cette grande famine : le Petit Poucet…
Benjamin d’une fratrie de sept enfants (tout comme Charles), le Petit Poucet surprend un soir une conversation entre ses parents, alors que ses frères dorment : souffrant de la précarité de leur vie paysanne, le pauvre bûcheron et sa femme, la mort dans l’âme mais laissant toute foi aller leur pulsion animale, se résignent à perdre dans la forêt leur progéniture (les enfants étaient à l’époque les premiers sacrifiés en cas de malheur). Mais parvenant à se dégager de ce besoin primaire qu’est la faim, le marmot se munit de petits cailloux blancs qu’il laisse tomber un à un derrière lui afin de pouvoir retrouver le chemin du retour, tout comme Thésée sort du Labyrinthe grâce au fil d’Ariane….
L’intégrâle par là
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